Argumentaire

La crise sanitaire de Covid-19 a bouleversé l’ensemble des domaines - économique, social, sociétal, culturel, et politique- de la vie humaine dans tous les pays du monde. Les gouvernements, les entreprises, et les individus se sont retrouvés face à l’inconnu. De ce fait, plusieurs changements radicaux des habitudes et des pratiques individuelles et organisationnelles ont été observés.

Sur le plan socioculturel, plusieurs répercussions peuvent être énumérées. Le recours excessif aux médias sous toutes leurs formes a engendré une désinformation accrue et rhétorique complotiste. La crise a également impacté les sphères artistiques, culturelles et sportives notamment par l'annulation des événements mondiaux majeurs en raison des mesures de distanciation. De plus, la pandémie a causé des ravages dans les systèmes pédagogiques et éducatifs du monde entier; cette perturbation massive a accentué les inégalités scolaires. D'autres "vulnérabilités" sociales existantes ont été aggravées et amplifiées par les fermetures des écoles; citons, à titre d'exemple, les inégalités de genre, la violence domestique et l'exploitation des enfants et adolescents.

Sur le plan socioéconomique, les conséquences ont été néfastes. La fermeture des frontières des pays, la suspension des activités des établissements opérant dans les domaines liés au tourisme, la fermeture de certaines entreprises -conséquences directes du covid-19 et des mesures prises par les gouvernements- ont abouti à une diminution du niveau générale de la production mondiale. La crise a aussi conduit au ralentissement du commerce international, à la perte d’emploi pour des millions de travailleurs autour du monde, à la diminution du revenu par habitant et à la diminution des recettes des États face à une hausse imprévue des dépenses à la charge des gouvernements.

Des efforts colossaux ont été multipliés afin d’apaiser les répercussions néfastes de la pandémie sur les sociétés, les entreprises et les individus. Le rôle des chercheurs, des académiciens et de la communauté universitaire est apparu primordial et crucial durant cette période. Si les décideurs (gouvernements et chefs d’entreprises) sont amenés à garantir une relance de l’économie et de la vie normale des individus, la recherche scientifique permettra l’accès aux théories et aux modèles de recherche facilitant la réflexion autour de cette crise.

Le domaine des sciences humaines et sociales (SHS) touche, à la fois, l’individu, l’entreprise, la société et l’économie. Ce caractère interdisciplinaire leur a accordé une importance quant à la réflexion autour des aspects liés à la Covid-19. Les SHS peuvent apporter une grande contribution à la relance post-covid19 en produisant des recherches multidimensionnelles et prospectives permettant de comprendre les transformations et d’éclairer les politiques publiques mises en place pour faire face à la crise. Ces sciences peuvent également mettre en exergue les différentes inégalités et injustices élucubrées par la crise Covid-19, tout en donnant des recommandations permettant de garantir un avenir inclusif et durable.

Les réflexions en SHS peuvent aussi mettre à la disposition des entreprises, des outils et des méthodes leur permettant de gérer cette période de crise ; sans oublier les apports de ces sciences en matière de propositions des recommandations visant l’amélioration de l’accès aux services publics, l’assurance d’une employabilité optimale, et la mise en valeur de la culture entrepreneuriale garantissant un développement durable.

Dans cette logique, l'objectif de cette conférence serait donc, de réunir des universitaires, doctorants et praticiens (éducateurs, linguistes, psychologues, économistes, personnalités politiques, entrepreneurs, etc.) de différents pays dans le but d'échanger sur des questions théoriques et pratiques relatives aux apports des SHS aux enjeux liés à la crise du Covid-19 afin de contribuer à la concrétisation d’un modèle de développement durable et inclusif.

 

 

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